Soyez les bienvenus au Château de la Reine Blanche !
Dans quelques instants, vous allez entrer dans un site historique restauré au troisième millénaire. Son histoire originale est étroitement associée à celle de la Bièvre recouverte.
Des guides ici présents, amateurs et bénévoles, sont à votre disposition pour vous raconter son destin étonnant, principalement industriel, de son origine à nos jours.
Ce lieu appartient à des particuliers qui vous ouvrent gracieusement ses portes. Ils vous demandent en échange de bien vouloir rester groupés et de ne rien jeter à terre.
Par avance, ils vous en remercient. Bonne visite !
A sa plus grande époque, au 17ème siècle, le site était une sorte de ruche composée d’un château (grand corps à tourelles), de maisons et d’ateliers au pied desquels coulait la Bièvre et où s’affairait une multitude de teinturiers.
L’actuel bâtiment à tourelles, situé à votre gauche, a été construit au début du 16ème siècle par la famille Gobelin qui voulait en faire un usage d’habitation. Il fut très vite transformé et exploité en teinturerie.
Le château et ses ateliers annexes, datant du 17ème siècle, passa ensuite entre les mains de divers propriétaires, à la suite de multiples adjudications.
En 1827, la teinturerie fut transformée en tannerie. La couverture définitive de la Bièvre en 1912 entraîna la disparition des activités du quartier qui déclinera irrémédiablement.
En 1980, le classement « Monument Historique » du château le sauva d’une destruction annoncée. En 1989, l’inscription des ateliers à « l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques » renforça la protection du site.
Le château et ses ateliers étant fort dégradés, un projet de restauration complète fut accepté et approuvé en 1999 par la Ville de Paris, la Commission du Vieux Paris, les Monuments Historiques et l’Association de Défense du XIIIe arrondissement.
L’une des difficultés de ce projet fut de marier des éléments disparates de diverses époques (le château et ses ateliers, vestiges industriels) avec des bâtiments neufs, en harmonisant les différents styles sans tomber dans le pastiche tout en permettant de reconstituer le tissu urbain d’origine.
A l’emplacement des vieux hangars situés le long de la Bièvre, rue Berbier du Mets, de petits immeubles aux façades en bois ont été construits en 2000.
En 2001 et 2002, le château et les ateliers ont été entièrement restaurés.
Pas un détail, pas une couleur, pas un seul matériau n’a été utilisé lors des travaux de restauration sans l’aval des autorités compétentes : un véritable travail de fourmi pour un travail de géant !